Tout est parti de discussions sur ce qui nous touche et les problèmes vécus dans la vie quotidienne. Nous avons voyagé à travers divers thèmes mais nous nous sommes arrêtés sur les problèmes posés par la digitalisation et l’accès aux services publics ou privés rendu difficile à cause du numérique : prises de rendez vous par internet, discussions avec des bots à la mutuelle ou pour des factures énergétiques, absence totale de réponse ou impossibilité de parler à un opérateur… Pour les personnes les plus fragiles à cause de la langue, de la fracture numérique, du manque de formation à l’outil numérique, cela peut vite devenir très problématique. Et quand on vit un problème grave de santé, de suspension des revenus, des injonctions administratives, cela peut vite tourner au cauchemar. Avec des personnes qui n’arrivent pas à faire respecter leurs droits. C’est donc un problème de démocratie.

« Je ne peux pas vous répondre, je suis un robot »

Nous avons travaillé sur les problèmes posés par le numérique mais aussi sur les points positifs, car chaque avancée technologique comporte deux faces. La question est la suivante : voulons-nous être maîtres ou esclaves de ces technologies ? À nous de nous former et d’être vigilant.e.s sur la manière dont nous les utilisons.

Le numérique nous permet de parler avec nos ami.e.s, ce qui est magnifique quand on est migrant.e.s. Nous pouvons prendre des nouvelle et communiquer directement avec les gens que nous aimons et qui sont resté.e.s au pays. Nous pouvons avoir des informations en temps réel pour avoir des nouvelles. Mais il y a aussi beaucoup d’informations fausses et de propagande de certains régimes ou lobbies, qui ont des répercussions sur la politique.

Certain.e.s se perdent aussi dans une vie d’ami.e.s virtuel.le.s, se comparent, dépriment, et restent seul.e.s face à leurs écrans. Ils vivent dans un monde qui n’est pas réel.

Il y a aussi beaucoup de violences, de harcèlement, de mots racistes ou sexistes, sans limites. La protection de la vie privée peut être aussi menacée, nous donnons beaucoup d’informations sans savoir forcément ce que l’on va en faire.

Internet et les applications nous permettent de faire des tâches pratiques comme faire des réservations, se diriger dans la ville, traduire quand on ne se comprend pas. Mais il est important de continuer à faire des choses nous-mêmes, parce qu’on finit par désapprendre certaines tâches, et nous perdons la mémoire…

Les réseaux sociaux permettent aussi de s’entraider, de créer des chaines de solidarités et des mouvement politiques qui veulent changer la société. Mais le contraire est aussi vrai, cela peut être un terrible instrument de propagande politique et antidémocratique.

Nous sommes aussi un peu inquiet.e.s pour nos enfants, qui passent vraiment beaucoup de temps sur les écrans, beaucoup plus que nous à leur âge. Problèmes de concentration, de mémoire, de sommeil ou de dépression peuvent arriver si on ne met pas des limites. Beaucoup sont déjà addicts aux écrans. Nous devons faire attention, expliquer les risques, utiliser le numérique de manière critique et proposer régulièrement des activités plus saines tous ensemble : sport, nature, jeux de société en famille ….

Cynthia, Enrik , Fariba, Gabriela, Hanna, Lilia, Liydmila, Ouafae

Hanna Malinina, participante de LVDF, a illustré les idées du groupe.

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